Industrie/L’Algérie aura une population importante de sous- traitants d’ici 4 ans
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admin
7 mai 2018
« A
la faveur d’un nouveau cahier des charges relatif au montage automobile du 28
novembre 2017 et du rythme de développement de la filière, nous allons avoir
d’ici à quatre ans une population importante de sous-traitants
industriels », a affirmé vendredi le P-DG d’Algerian Group of Mechanics
(AGM Spa), Bachir Dehimi.
Cette
déclaration a été faite au Salon des savoir-faire en sous-traitance
industrielle (Midest) qui s’est tenu ces derniers jours à Villepinte dans la
banlieue parisienne.
Une
vingtaine d’entreprises algériennes (6 publiques et 14 privées) activant dans
la sous-traitance industrielle participaient à ce salon, avec comme objectif
principal : de passer à l’international et faire connaître les produits
industriels algériens dans les filières de la mécanique, l’électricité,
l’électronique, du plastique, du caoutchouc et composites, de la métallurgie et
les services liées.
Le
P-DG d’AGM a indiqué que la sous-traitance en Algérie, notamment dans la
filière de la mécanique, a beaucoup évolué, soulignant que le taux
d’intégration se situe entre 25 et 80 %.
« La
sous-traitance dans la filière mécanique continue d’évoluer et il en est de
même pour l’automobile qui exige un volume important de production, notamment
pour les prochaines années », a-t-il expliqué, citant en exemple
l’Entreprise Moteurs (EMO), créée en 2009 et qui fait partie du portefeuille de
l’AGM.
Cette
entreprise, qui produit des moteurs et de la pièce de rechange, est arrivée à
construire, a-t-il précisé, des moteurs allant de 60 à 1200 chevaux, notamment
pour les camions, les tracteurs, les moissonneuses-batteuses, les engins et les
bateaux, à raison de 2500 moteurs diesels par an.En matière d’intégration,
Bachir Dehimi a indiqué que pour les moissonneuses-batteuses de Sidi Bel-Abbès,
le taux est 65 %.
Patience
pour l’industrie automobile
Au sujet de l’industrie automobile, il a qualifié d’ »injustes » les
propos de certains, sans les citer, qui exigent un taux d’intégration
important.
« Le
montage de voitures est un passage obligé qui nécessite beaucoup de choses : le
volume, la sous-traitance, l’intégration et la formation », a-t-il dit,
soulignant que le nouveau cahier des charges est « un outil d’encadrement
et d’accompagnement des constructeurs d’automobiles ».
Le
nouveau cahier des charges exige des constructeurs de promouvoir la
sous-traitance industrielle, notamment en matière de pièces détachées, et de
rechercher des partenaires techniques et technologiques pour une intégration forte
des produits locaux.
« Si les choses fonctionnent normalement, nous aurons d’ici à cinq ans du
volume dans la production, de la sous-traitance, de la formation et de
l’intégration à un taux élevé », a également affirmé le P-DG d’AGB.
Rédaction AF